Organisation Météorologique Mondiale

L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) est une institution des Nations Unies. Il s’agit d’un bâtiment de 9 étages en plus desquels s’ajoutent 5 niveaux de parking. Construit à Genève sur une parcelle ingrate. Ce bâtiment est la gardienne des sols, du climat, de l’hydrologie et de la météorologie de la planète Terre.

étudié et réalisé


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Les points forts

Les prestations principales

La multifonctionnalité est omniprésente dans le concept énergétique retenu par ERTE. Alliée à la planification intégrale, la multifonctionnalité permet de réaliser des synergies et des économies. L’exemple le plus frappant est celui du système de la ventilation double flux: il regroupe le chauffage, la ventilation, le filtrage de l’air, le rafraîchissement et l’humidification des locaux avec un seul système contre deux pour le 99% des bâtiments administratifs réalisés dans le monde.

La ventilation est presque entièrement intégrée à la structure porteuse verticale, les fameux piliers-gaines, et horizontale, les dalles en béton armé, du bâtiment. Ceci a permis de supprimer les faux planchers et les faux plafonds coûteux et de récupérer l’équivalent du prix d’un étage, à savoir un gain de dix millions de francs.

Les dalles en béton armé initialement prévues d’une épaisseur de 20 cm par l’ingénieur civil et suffisante pour la statique de l’immeuble. ERTE a demandé et obtenu une épaisseur de 27 cm qui ont ainsi pu être exploitée comme espace pour intégrer le chauffage et le rafraîchissement par le sol, mais à l’air, donc sans aucune goutte d’eau. Mais également dans l’intégration dans ces dalles en béton armé, l’installation du câblage informatique et du courant fort.

Ce concept, extrêmement audacieux, n’avait jamais été réalisé à une si grande échelle en Europe. Autre conséquence: la très grande masse thermique intrinsèque du bâtiment a pu être “libérée” et “augmentée” au profit du confort de ses 650 à 800 occupants tout en diminuant la puissance de froid pour la climatisation.

Ce concept énergétique est donc exceptionnellement durable et vivra aussi longtemps que le bâtiment lui-même: 100 ans, plus…?

Le nouveau siège de l’Organisation Météorologique Mondiale est définitivement orienté écologie et économies d’énergie. La volonté était d’offrir un climat et un confort satisfaisant en toute saison. Et aussi de dépenser un minimum d’énergies non renouvelables et d’utiliser au maximum des énergies renouvelables. 

Les solutions techniques écologiques peuvent aujourd’hui se révéler plus économiques et au moins aussi confortables que des variantes dites “traditionnelles“. C’est en tout cas le pari que nous avons dû relever pour le nouveau siège de l’OMM à Genève, achevé en 1999. Totalement vitré sur toutes ses faces, cet immeuble consomme pourtant très peu d’énergies non renouvelables. Et les utilisateurs ne souffrent pas du chaud ou du froid.

Concrètement, le mandat confié à notre bureau d’ingénieurs, pour la partie CVCE (Chauffage, Ventilation, Climatisation, Électricité) signifiait que le nouveau siège de l’OMM devait rester aménageable et actuel pendant au moins vingt ans après sa mise en service. Il devait se prêter aux nouvelles formes de travail (nomadisme numérique) qui impliquent toujours plus de mobilité et d’adaptation, sans transformations lourdes et coûteuses. D’autre part, son impact sur l’environnement devait rester minimal. Enfin, s’agissant du siège du gardien du climat mondial, il va de soi qu’il devait consommer un minimum d’énergie non renouvelable sans que le confort ne s’y trouve réduit pour autant. En bref, il s’agissait de construire un phare international pour l’énergie qui ait vingt ans d’avance sur son temps.

ERTE a tenu ses engagements et aujourd’hui, après plus de 20 ans d’installation, le concept énergétique global fonctionne toujours.

NOS CONCLUSIONS

Les tests et observations effectués ont prouvé la faisabilité et la robustesse du système sur un bâtiment 100% vitré, alors que ce type de bâtiment, généralement, s’emballe en surchauffe, parfois même en hiver (Winterkühfall) et doit être climatisé en pleine période hivernale lors de jours d’ensoleillement. On peut aujourd’hui affirmer que l’installation de chauffage, climatisation et ventilation, naturelle et mécanique, fonctionnent comme prévu, calculé et simulé avec le logiciel IGLOU.

Le nouveau siège de l’OMM, particulièrement économique et faible consommateur d’énergie, n’a pu voir le jour que parce qu’il résulte de la mise en œuvre de formules comprises et adaptées et non pas de l’application systématique de recettes toutes faites. L’une de ces recettes, qui confine au phénomène de mode, aurait consisté à réaliser des plafonds froids/chauds actifs. Une solution usuelle et répandu dont les résultats sont garantis, certes, mais au prix d’une installation supplémentaire, en l’occurrence un dispositif de ventilation minimaliste séparée pour apporter un minimum d’air aux occupants afin qu’ils ne s’”étouffent” dans leurs propres émissions de CO₂.

II ne faut pas se leurrer: trouver de nouvelles solutions pour réaliser des bâtiments moins chers, moins polluants et plus écologiques exige du temps d’études approfondies et longues, notamment pour vérifier les nouveaux concepts. L’erreur à ce niveau peut se révéler coûteuse, puisqu’en matière de construction, le prototype est souvent le bâtiment final.

Une deuxième conclusion concerne la fiabilité des systèmes: les plus sûrs sont les systèmes dits “passifs“, soit ceux qui ne comportent que peu ou pas du tout de pièces mécaniques, ou alors ceux dont la structure est simple, même si leur conception est récente. En d’autres termes, plus un système mécanique est complexe, moins il est fiable, même s’il a été éprouvé des années durant. Quant aux problèmes rencontrés, ils ont la plupart du temps une origine humaine, qu’il s’agisse d’une gestion inadéquate des installations, de négligence lors de l’exécution ou de laxisme au niveau des réglages, de la finition ou encore de l’entretien.

Les techniques traditionnelles ne rivalisent donc plus aussi facilement avec de nouveaux concepts, et si elles ne sont pas encore condamnées au nom de la protection de l’environnement, ce sera très probablement le cas dans un avenir proche. Aujourd’hui, la priorité peut être donnée aux solutions écologiques et économiques, car celles-ci ne relèvent plus du domaine de l’utopie. Elles existent, elles sont bien là, fiables, durables et exemptes de risques non calculés.

Il suffit de les adopter.